5 conseils pour surfer l’hiver – Men's Fitness Magazine

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Surfez givré, mais dans l’eau ! Exit les stations de ski bondées, l’heure est venue pour la pratique hivernale du surf. Men’s Fitness a bravé les frimas et est parti en balade irlandaise avec Greg Long et Benjamin Sanchis, surfeurs pros du Team Billabong, pour partager leur expérience et rassembler leurs 5 conseils pour bien surfer l’hiver.

Hawaï ? Trop loin. La côte landaise ? Saturée, l’été. Val d’Isère? Trop de monde à la Folie Douce ! Non, il faut revenir aux fondamentaux du surf, à commencer par l’exploration. «  C’est l’aventure, à travers des eaux cristallines et des paysages à couper le souffle qu’offrent les fjords de Norvège, dans l’espoir de découvrir aux pieds des falaises des vagues encore jamais surfées auparavant. ». Aujourd’hui, ce « cold water surfing » est en pleine expansion, des confins du Québec aux déferlantes d’Islande ou de Norvège. Pourquoi surfer l’hiver ? Parce qu’il y a moins de monde et que les conditions sont meilleures… En Europe, les ouragans se forment en Atlantique, transportent la houle et viennent souvent taper direct sur l’Irlande, spot de plus en plus couru par les surfeurs des 4 coins du globe. Les pros, comme Greg Long et Benjamin Sanchis, scrutent les tempêtes et partent à l’aventure pour surfer les plus grosses vagues de la planète. Avant de braver les éléments, encore faut-il connaître les pièges à éviter et suivre les conseils bien avisés des amateurs de sensations fortes.

Se préparer physiquement

Surfer l’hiver ne s’improvise pas. Du vent, du froid, de la pluie… Les conditions rendent la pratique plus exigeante. Autant être prêt pour se jeter à l’eau. Or, pour surfer, il faut être endurant, puissant et mobile. Greg Long, mise sur un bon cardio : « je nage tous les jours, avec des séries d’apnée et de crawl hypoxy, afin de s’habituer à l’effort physique sans respirer. Ensuite, du yoga pour avoir un schéma corporel harmonieux et développer équilibre, force et souplesse, des qualités très utiles pour le surf ». Sancho, en plus du cardio dans l’eau, préfère la boxe et la boxe thaï aux séries de squat. « CrossFit, Yoga ou Running, l’important est de trouver un sport qui aide à la pratique et que vous aimez », conclut-il.

©Billabong

Se renseigner malin

Même les pros le font ! Ne vous pensez pas plus fort (ni plus intelligent) que dame nature pour surfer en toutes circonstances… Prenez le temps d’analyser les conditions météo avant de vous mettre à l’eau. De 3 à 4 jours jusqu’au matin de la session, consultez les sites windguru ou magicseaweed, facilement compréhensibles. Vitesse du vent, température, webcams (voire hébergements…), la plupart des infos vous renseigneront sur la qualité du spot. De même, renseignez-vous sur l’endroit choisi : est-ce qu’il est plutôt prisé des amateurs ou des avertis ? Demandez aux locaux ou aux garde-côtes… Enfin, si vous ne vous sentez pas ou que les conditions sont trop « grosses », n’y allez pas ! »

Manger mieux

Pas de junk food, évidemment ! Ou sinon, par exception. L’eau est chaud et le soleil tape. On peut donc faire des allers retours sur sa serviette, boire, se restaurer. On peut donc s’alimenter au fur et à mesure de la journée, confie Greg Long. «  Mais l’hiver, c’est différent. Je me mets à l’eau, je surfe tout ce que je peux, et ensuite je file me changer dans la voiture. D’où l’utilité de bien anticiper les besoins en énergie : céréales, bananes, bonnes graisses (avocat notamment), afin de pouvoir tenir 2 ou 3 heures dans l’eau sans faiblir. En général, les conditions sont meilleures le matin que l’après-midi. De cette façon, je me couche tôt et évite les fêtes, l’alcool et les mauvais sucres afin d’être dans la meilleure forme possible le lendemain. »

Se préserver

Pour des raisons de sécurité, il est préférable de ne pas surfer tout seul l’hiver. Il n’y aura personne sur la plage pour prévenir les secours en cas de pépin. De plus, même si les combis d’hiver protègent bien, veillez à tenir un le combo blouson/bonnet quand vous sortez de l’eau pour éviter de prendre froid et gâcher ainsi vos prochaines sessions. Enfin, si vous chevauchez une grosse vague et que vous tombez, « relaxez-vous et protégez votre tête, prévient Benjamin Sanchis. Si vous vous contractez, vous consommez de l’oxygène inutilement. Au contraire, laissez-vous aller. C’est l’océan qui vous fait danser, pas l’inverse ».

S’équiper

L’été, c’est plutôt torse nu, boardshorts, et la bière dans la glaciaire… Mais pas l’hiver ! Il faut donc bien choisir sa combi et miser sur des accessoires avec lesquels on ne pensait ne jamais avoir à surfer : gants, cagoule et chaussons afin de garder les pieds aux secs. Mais ce n’est pas tout, il y a l’avant et l’après session, lorsque l’on observe les vagues au sommet de la dune, de la falaise ou sur le parking d’un spot méconnu. Exemples avec la gamme Adventure Division de Billabong :

Le sac d’aventurier : l’Apex pack (249,95 €)

La promesse : un sac pensé pour le surf dans des conditions viriles, muni du système d’ajustement BOA®, lequel permet, grâce à des câbles en acier et sa bobine mécanique, d’ajuster le sac sans effort. Un compartiment avec fermeture/coutures étanches permettant d’accueillir une combinaison humide.

En vrai : un sac assez volumineux, mais plutôt agréable à porter dans le dos. Des poches de partout (pour les dérives, les chaussons, les lunettes, les MP3, les papiers d’identité), et surtout, une protection imperméable qui recouvre entièrement le sac à dos en cas de pluie.

Le + : son système 2-en-1: le sac-à-dos de voyage contient un petit sac-à-dos détachable et indépendant avec compartiment étanche. Pratique.

Les chaussons de champion : Les Furnace Boots (65€)

La promesse : des chaussons en néoprène qui épousent la forme du pied. Disponibles en 3, 5 ou 7 millimètres selon la température de l’eau.

En vrai : plutôt légers, ils gardent les pieds bien au secs. Sur un test de 2 heures dans une eau à 8 degrés, l’eau n’a pénétré qu’au bout de 30 minutes, par petites touches tièdes.

La doudoune qui tient chaud : Fjord (269,95€)

La promesse : une doudoune à la toile épaisse (100% polyester), capuche amovible, manchettes ajustables.

En vrai : résistante, très déperlante et confortable, cette doudoune m’a permis de rester 2 heures sur une falaise, encaissant les rafales de vents violents, sans avoir froid !