L’incroyable vérité sur l’éjaculation précoce – Coach Magazine France

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© Thinkstock

Ce que vous devez savoir si vous pensez éjaculer trop vite.

Que ce soient les lions excités du Serengeti, les cerfs rouges en chaleur sur l’île de Rùm ou les singes des neiges en rût du Mont Fudji, toutes ces espèces de mammifères semblent partager une pratique sexuelle commune : leurs rapports sont incroyablement rapides.

Les mâles mettent des coups de reins et grognent juste assez longtemps pour satisfaire leur instinct et se soulager avant de retourner chasser, courir ou dormir…

Les seuls mammifères pouvant prolonger l’acte sexuel sur une longue période pour leur simple plaisir sont les êtres humains. Et oui, les mecs, comme vous et moi ! Et lorsque nous ne sommes pas en mesure de retenir nos éjaculations, nous nous sentons coupables.

Un homme sur trois touché par l’éjaculation précoce

Selon la Clinique Mayo, l’éjaculation précoce touche un homme sur trois à l’échelle nationale. Chaque fois qu’un homme a un orgasme avant que lui ou sa femme ne le souhaite, un sentiment d’échec survient.

Que faire si cela ne vous satisfait pas ?

« L’éjaculation précoce est indésirable seulement dans notre société humaine », explique le Dr Brian Steixner, directeur de l’institut de la santé masculine au Jersey Urology Group à Atlantic City. « Si nous avions tous des pénis de 30 centimètres qui pourraient travailler deux heures comme les stars du porno, nous ne pourrions jamais avoir d’enfants et l’espèce humaine ne survivrait pas. Une durée de dix secondes représente plus de chances d’avoir des enfants, plus de descendants. Notre espèce perdure. »

Un problème hérité de nos ancêtres

Le Docteur Steiner explique que cette capacité de l’homme à être excité, stimulé et à éjaculé rapidement est survenu dans les périodes les plus sombres de l’évolution humaine, lorsque nous étions sous la menace constante des prédateurs, des tribus ennemies, des éléments, et chaque chose que nous avons plus ou moins conquis jusqu’à aujourd’hui.

Malheureusement, la physionomie masculine n’a pas encore retenu qu’aujourd’hui,  nos chambres à coucher sont vides de tous tigres à dents de sabres et qu’il peut aujourd’hui se détendre et profiter de ses relations sexuelles !

« L’éjaculation précoce est le dysfonctionnement sexuel masculin le plus fréquent que je vois dans mon métier », avoue le Dr Steixner. « Mais il est également le plus tragique. Il l’emporte sur le dysfonctionnement de l’érection car il est plus difficile à traiter, les attentes des hommes sur leurs performances semblent irréalisables. »

Une moyenne européenne de 10 minutes

Le Docteur Landon Trost, urologue et chef d’Andrologie et de l’infertilité masculine à la clinique Mayo à Rochester dans le Minnesota confie que la moyenne masculine américaine normale est de 13 minutes. Les Européens, eux, durent 10 minutes et les Allemands demeurent efficaces avec 7 minutes.

« Chaque jour, je dois trouver une manière d’expliquer à mes patients qu’ils n’ont pas de problème. » confie le Docteur Trost. Car les vrais cas sérieux, ceux qui durent moins d’une minute, connaissent des risques plus élevés de dépression et d’incontinence nocturne. Ces cas sont pathologiques mais cela ne représente qu’1% des cas que nous rencontrons. »

Le docteur Steixner confie également qu’il se réunit régulièrement avec ses patients désespérés « de guérir». Il explique à ces hommes qu’ils sont tout à fait normaux. « Nous vivons dans une société où la performance est primordiale, donc je dois offrir des solutions de traitement. »

De nombreuses solutions pour retarder l’éjaculation

Des solutions comme le renforcement musculaire pour retarder l’orgasme, une sorte d’entrainement du plancher pelvien issu des exercices de Kegel pour les hommes. Mais le docteur Steixner rapporte que la plupart des hommes ne suivent pas ce programme par découragement. Ils préfèrent une solution rapide.

Mais les solutions rapides ne sont pas particulièrement attrayantes, allant des sprays engourdissant aux pilules prescrites pour la dépression et l’anxiété mais avec l’effet secondaire de retarder ou stopper l’éjaculation. Plus effrayant, la chirurgie consistant à couper les nerfs du pénis pour diminuer les sensations et permettre à l’homme de durer plus longtemps.

Explorer les origines de son anxiété

Il existe d’autres solutions moins contraignantes : avoir conscience que vos éjaculations sont produites par le système nerveux, et ne peuvent donc pas, en principe, être contrôlées.

Une pilule comme le Viagra peut temporairement « soigner » un problème d’érection mais il n’y a pas de traitement efficace à 100%.

Si un homme ne parvient pas à pardonner sa propre défaillance biologique et si sa partenaire n’est pas disposée à accepter qu’il n’est pas capable d’ « assurer » durant une heure, il serait alors temps de songer à consulter un autre type de médecin.

Le docteur Claudia Ressel-Hodan, est un thérapeute cognitif et comportemental installé à St Petersburg, en Floride. Elle travaille avec des hommes et des couples à travers tout le pays. Selon elle, un homme qui souffre d’éjaculation précoce doit explorer les origines de son axiété. « L’homme se compare-t-il à ce qu’il peut voir dans des films porno ou sa partenaire attend-elle de lui des performances surhumaines ? », demande-t-elle.

La diminution de l’anxiété se traduit bien souvent par le développement de croyances et d’attentes plus réalistes. « Certains couples ne se focalisent pas sur les relations à proprement parler, mais plutôt sur le plaisir de l’autre », explique le docteur Ressel-Hodan. Cela signifie que les deux partenaires apprennent que le plaisir sexuel existe même en l’absence d’un pénis en érection à l’intérieur d’un vagin.

« Il n’y a rien qui cloche avec vous »

Lorsque la totalité du feu d’artifice ne dépend pas que de votre pénis, cela vous retire pas mal de pression. « L’anxiété diminue lorsque la peur de ne pas pouvoir satisfaire une attente irréaliste s’envole », explique le docteur Ressel-Hodan.

Et lorsqu’il n’y a plus d’attentes, vous constaterez que ce petit problème disparaît de lui-même.

« Sans anxiété, on obtient un meilleur contrôle », poursuit le docteur Ressel Hodan.

Le docteur Trost emploie des méthodes similaires et compte, à court terme, entre 45 et 98% de réussite dans le traitement de l’éjaculation précoce. La clé, selon le docteur Trost, est de laisser les hommes réaliser par eux-mêmes cette difficile réalité. Lors de leur premier rendez-vous avec eux, le docteur Trost conserve toujours le même discours : « Il n’y a rien qui cloche avec vous. C’est tout-à-fait de cette façon que vous êtes censé travailler. »