Un petit break vaut mieux qu’un burn-out – Coach Magazine France

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©Ingimage

Votre ennemi : le burn-out. S’il a été identifié à l’origine parmi le personnel soignant et s’il touche plus particulièrement les personnes dont le travail demande un très fort engagement personnel, personne b’est à l’abri du burn-out, surtout à une époque où il faut parfois cumuler plusieurs boulots pour « s’en sortir »

Le burn-out n’est pas un état, mais bel et bien un procédé dont l’évolution, lente et pernicieuse, peut avoir de sérieuses répercussions sur la santé mentale et le physique. Adopter un rythme de travail effréné peut même conduire à perdre contact avec soi-même, à ne plus tenir compte de ses propres limites, parfois même jusqu’à perdre les pédales. Dans les cas les plus extrêmes, l’anxiété vous gagne et la dépression nerveuse se pointe…

Heureusement, le processus n’est pas irréversible et s’il n’existe pas de traitement médical, il est possible de juguler son évolution. À commencer par prendre du recul sur son travail pour y trouver (ou retrouver) ce qui y motive vraiment, ce qui apporte satisfaction, tout en s’éloignant au maximum des sources de stress. Si, dans certaines entreprises, des stratégies existent pour repérer, prévenir et remédier à ces situations d’épuisement intense, il existe d’autres secteurs où vous serez seul pour sentir le mauvais coup arriver. Guetter les signes de son apparition et réagir en s’organisant de petites pauses est alors vital. Je ne parle pas de prendre des vacances mais de partir quelques jours loin de tout et, dans l’idéal, d’y prévoir quelques activités qui vous videront la tête. Rester à ne rien faire en pensant trouver la plénitude pourrait, au contraire, procurer l’effet inverse et vous faire cogiter encore plus.

Se détendre mode d’emploi

Il n’est pas nécessaire de mener grand train pour déconnecter du quotidien besogneux. En premier lieu, il convient de s’éloigner au maximum de son lieu de travail et même de son domicile, a fortiori si vous y exercez votre activité professionnelle. Pour cela, vous pouvez par exemple opter pour la location d’un cabriolet à la journée ou au week-end et arpenter les petites départementales de votre région, cheveux au vent, coude à la portière, et flâner sans but précis.

Si vous préférez les activités nautiques, organisez-vous une descente de l’Ardèche, de la Dordogne ou du Verdon en canoë, ou optez pour une initiation au kitesurf, au char à voile ou au wakeboard ! Si vous aimez les sensations très fortes, pourquoi ne pas vous offrir un baptême de chute libre, un saut à l’élastique, un vol en parapente ou vous essayer au base-jump ? Si vous ne voulez pas quitter le plancher des vaches, pourquoi ne pas partir deux ou trois jours faire du camping sauvage au bord d’un lac de montagne et vous organiser une randonnée avec nuit en refuge ? Vous l’aurez compris, l’idée est bien de pratiquer une activité qui fera vagabonder votre esprit !

Comment déceler les risques de burn-out

Travailler de front sur plusieurs projets sans jamais avoir la sensation du travail accompli, s’épuiser à satisfaire des objectifs que l’on sait d’avance irréalisables… Voilà bien des situations où le burn-out peut survenir. Il est difficile de le déceler car c’est un processus à évolution.

L’épuisement physique en est la première étape. Troubles du sommeil générant une fatigue chronique, tensions musculaires, douleurs rachidiennes, maux de tête, nausées ou vertiges et parfois prise ou perte de poids soudaine sont de bons indicateurs. Cet épuisement physique entraîne des manifestations émotionnelles telles que le sentiment d’une perte de contrôle de soi, l’apparition de sérieuses tensions nerveuses, un manque d’entrain ou encore une forte irritabilité, de l’hypersensibilité ou, à l’inverse, une absence d’émotions.

Puis on constate une diminution de la concentration, des difficultés à réaliser plusieurs tâches simultanément ou une incapacité à prendre des décisions alors que les fautes d’inattention et les petites erreurs se multiplient. L’évolution du processus conduit aussi à un repli sur soi et des signes d’agressivité ou même de violence peuvent apparaître alors que les problèmes que peuvent rencontrer vos collègues de travail vous laissent totalement indifférent. Pire, on éprouve même de l’hostilité envers ces derniers.

Des addictions diverses peuvent alors survenir pour tenter de faire face aux tensions : prise de tranquillisants, de drogue, d’alcool, de tabac. La motivation au travail diminue jusqu’à disparaître et l’on se met à douter de ses compétences. On se dévalorise et on a le sentiment d’être devenu un bon à rien. Il est alors grand temps de faire le break…

Par David Mortreuil

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