Des bases militaires 'menacées' par une application de fitness – Coach Magazine France

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©iStock

Le système de géolocalisation d’une application de fitness a malencontreusement dévoilé des bases militaires en Syrie, en Irak et en Afghanistan à cause d’itinéraires de courses à proximité

Une application de fitness permet de dévoiler la position de soldats américains et de leurs alliés. Bien que l’emplacement de certaines bases soit déjà connu de groupes combattants susceptibles d’attaquer, le système de géolocalisation de l’application est plus explicite. Créée par Strava Labs, l’application dévoile des itinéraires empruntés par les soldats à proximité des bases.

#Information #Video

Sensitive information, in this video you can see how the American supply route goes from their Manbij airbase goes straight to their Raqqah military base, you can see the exact details of their supply and patrol routes. This is based upon the Strava heatmap: pic.twitter.com/8b6TbiEy4A

— EMN NEWS (@EasternMediafax) January 27, 2018

Cette carte qui montre les déplacements des utilisateurs autour du monde, informe également sur l’intensité des déplacements sur un parcours spécifique. Des portions de routes se détachent, signe que les utilisateurs de l’application gardaient avec eux leurs portables lors de leurs déplacements, révélant des itinéraires utilisés par l’armée. En Afghanistan, des endroits comme la base aérienne de Bagram ou d’autres sites dans le sud du pays montrent une importante activité. Bien que l’Irak soit sombre en raison d’une faible utilisation de l’application Strava, plusieurs bases militaires bien connues à Mossoul ou Bagdad apparaissent en contraste. Des sites hautement confidentiels sont aussi révélés par la carte, dans le nord et l’ouest de l’Irak.

Des bases militaires françaises au Niger sont aussi « victimes » de la géolocalisation de l’application, comme le montre l’image ci-dessous.

My focus is on Syria, but obviously works all over. French military base Madama in Niger: pic.twitter.com/1e9SRR73xS

— Tobias Schneider (@tobiaschneider) January 27, 2018

« Le département américain de la Défense prend très au sérieux ce genre de questions, et on est en train d’évaluer la situation pour déterminer si de nouvelles formations sont nécessaires et si des politiques supplémentaires doivent être développées afin d’assurer la sécurité du personnel du département« , explique Audricia Harris, porte-parole du Pentagone.