Ulisses Jr: l'interview – Coach Magazine France

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Du sport au lycée au culturisme Pro, Ulisses Jr n’a cessé de progresser depuis qu’il a commencé à soulever des poids à l’adolescence. Il était alors un enfant freluquet. Aujourd’hui, il a tout gagné, devenant en 2013 le champion Musclemania Monde, division Pro, à Las Vegas. Trapèzes, épaules, biceps, pectoraux, abdos, cuisses, mollets, chez lui tout est parfaitement proportionné, avec une symétrie assez exceptionnel. à 43 ans, Ulisses est devenu la référence pour se construire un corps, cumulant sur les réseaux sociaux plus de fans que Phil Heat et Kay Green réunis.

ULISSES JR : PARMI LES DIEUX

M&F : Quand tu as commencé le bodybuilding, pensais-tu vraiment que tu réussirais ?

Ulisses : Non, pas vraiment, c’est ça justement qui est génial avec ce sport. Parce que, pour moi, comme je l’ai toujours dit, c’est une passion. Et donc, je ne me suis pas mis à faire du bodybuilding ou à me lancer sur les réseaux sociaux juste pour être célèbre. Si je le fais, c’est parce que j’aime aider les gens et donc les aider à s’entraîner ; du coup, quand on aime quelque chose, que c’est vraiment une passion. Alors on le fait, point barre ; tout le reste, la réussite, etc, c’est juste la cerise sur le gâteau. J’ai donc commencé pour essayer d’aider les gens et les motiver, mais je n’ai jamais eu l’intention au départ de devenir entraîneur personnel, ou de faire du bodybuilding pour être célèbre, franchement pas.

Tu as plus d’abonnés sur Instagram que Phil Heath et Kai Greene. C’est important pour toi d’être plus populaire que les plus grands bodybuilders actuels ? Tu as l’impression d’être une star ?

Je n’ai pas vraiment l’impression d’être une star. Je me sens comme un type normal qui motive les gens et essaye de les pousser à avoir un mode de vie plus sain. Je crois que c’est plutôt ça en fait, et donc je n’ai jamais vraiment regardé les chiffres. Je les connais tous les deux, je suis pote avec eux, ils ont chacun leurs domaines de compétence, leur propre sphère d’influence et ils ne touchent pas les mêmes personnes. Eux, c’est plus confidentiel, c’est plus pour les gens qui aiment les gros muscles, etc. Moi, c’est plus classique. Mon truc c’est de promouvoir un mode de vie sain et de motiver les gens, donc, personnellement je ne vois pas du tout de différence ; je pense que plus on est nombreux à motiver les gens, mieux c’est. Et ça me convient très bien que l’on fasse tous ça.

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Quels sont pour toi les exercices les plus efficaces ?

Je dirais qu’il y a le développé incliné avec haltères et puis aussi un mouvement lourd avec barre, soit le rowing barre ou le soulevé de terre, et enfin, le squat. Ce sont les trois plus importants. Donc, le développé incliné, le rowing barre et le squat, ces trois-là sont très importants : ce sont des mouvements composés. Et le squat est bien le roi des exercices. Ils sont toujours dans mon programme, tout le temps.

Ces cinq dernières années ton entraînement a-t-il changé ?

Ça a pas mal changé, en fait. Bien sûr, je vieillis, et j’adapte mes entraînements. Je ne suis sans doute plus aussi fort qu’avant et, honnêtement, quand on vieillit il faut s’adapter. Je ne peux plus faire des mouvements un peu dingues ou prendre super lourd comme avant. Je ne peux plus faire n’importe quoi. J’ai adapté les charges. Je privilégie plus le volume, les séries longues, je fais beaucoup de supersets et de séries dégressives, alors qu’avant je prenais beaucoup plus lourd, ce qui n’est pas bon du tout pour les articulations comme le coude ou le genou. Donc, j’adapte mon entraînement pour ne pas me blesser. Je fais des séances à haut volume, et ça, c’est un vrai changement, surtout au niveau des exercices. Pour le reste, c’est grosso modo la même chose, je continue à me donner à fond, mais pas tout à fait de la même manière : je travaille plus sur l’endurance et le volume d’entraînement ; avant, c’était plus la force, et quand on vieillit, il faut faire gaffe à ça, car les charges pèsent sur les articulations. Ça devient dangereux de faire du squat avec cinq disques sur la barre, comme avant alors maintenant, je ne prends que trois ou quatre disques, et je pense que c’est ça, le principal changement : prendre des charges moins lourdes.

Tu préfères t’entraîner seul ou avec un partenaire ?

J’ai toujours préféré m’entraîner seul, pour pouvoir rester plus concentré. Dès mes débuts, je me suis entraîné seul, alors j’ai pris cette habitude. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je m’entraîne parfois avec des amis et là, je profite d’être avec eux pour travailler sur la force et prendre plus lourd. Mais globalement, je préfère m’entraîner seul, parce que je me concentre mieux. J’ai mon programme, je sais exactement ce que j’ai à faire, et ma méthode d’entraînement, avec les séries dégressives et les supersets, est généralement très dure. Beaucoup de gens préfèrent faire des séances moins intenses ; donc, à la question de savoir si je préfère m’entraîner seul ou avec un partenaire, je dirai que je préfère être seul pour être plus concentré, mais qu’il m’arrive de m’entraîner avec un partenaire.

Tu peux nous décrire une journée ordinaire ?

C’est pas compliqué, je suis très occupé ! [il rit]. En gros, quand je me réveille, c’est-à-dire en général vers 9 h, j’avale un shake protéiné et des flocons d’avoine, puis je lis mes mails. C’est vraiment comme ça tous les jours. Ensuite, je prévois un entraînement, et je m’entraîne généralement à 14 h. Avant je prends un autre shake, ou alors, si j’ai pris un petit déjeuner [au lever], ce sera une collation juste avant. Je m’entraîne de 14 h jusqu’à 15h30 ou 16 h, donc en général 1heure et demi. Mais quand je fais les jambes, c’est plutôt deux heures. Quand j’ai fini, je prends un repas post-entraînement et un shake, puis je m’occupe de mes projets : je travaille sur ma ligne de vêtements, je lis mes mails, je regarde mon site web, je règle des trucs avec mon équipe de gestion, ce genre de choses. Ça, c’est une journée ordinaire. Ensuite, j’emmène mes enfants à leur entraînement de foot ou d’athlétisme, enfin, si je n’ai pas rendez-vous avec un client. Les jours où j’ai des clients, je m’entraîne de 14 h à 16 h, puis je mange, Mes clients, je les entraîne généralement en fin d’après-midi vers 18 h et là, je reste à la salle jusqu’à environ 19 h 30, 20 h. De 17 h à 20 h, j’entraîne deux ou trois autres clients puis je rentre chez moi où je dois encore m’occuper de mes projets, donc généralement, je me couche tard. Voilà, c’est ça c’est une journée type ; j’ai toujours quelque chose à faire et c’est un peu un rythme de fou.

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Tu voyages beaucoup dans le monde entier. Quel est l’endroit le plus inhabituel que tu as visité ?

je ne peux pas dire qu’il y ait un endroit en particulier que j’ai trouvé inhabituel. En fait, je pense que toutes les cultures sont différentes et qu’il y a du positif à trouver dans chacune d’entre elle. Je suis allé à plein d’endroits différents, par exemple en Inde où la culture est vraiement différente. La Chine aussi… Chaque culture a quelque chose à nous apprendre.

Quelle ville ou quel pays aimerais-tu visiter à nouveau ?

J’aimerais bien retourner en Russie, à Moscou. J’ai l’impression de ne pas y avoir passé assez de temps. Ce qui est vraiment bizarre, c’est que la manière dont les médias présentent la Russie et Moscou n’a rien à voir avec la réalité. C’est une ville super animée, ça me fait penser à New York, une ville qui ne dort jamais, il se passe tout le temps quelque chose, et puis c’est une ville énorme alors, oui, j’aimerais bien y retourner. Peut être plutôt en été cette fois-ci, juin, juillet ou août, quand il fait chaud. J’ai vraiment passé de bons moments à Moscou et j’aurais bien aimé y rester plus longtemps.

Tu as eu l’occasion de goûter quelques spécialités pendant ton voyage ?

Non, je n’en ai pas eu l’occasion et c’est aussi une des raisons qui font que je veux y retourner : pour pouvoir goûter la nourriture. En général, quand je voyage, je suis au régime, et c’est très restrictif. Donc avec un peu de chance, la prochaine fois, j’aurai l’occasion de tester quelques plats traditionnels russes, et je pourrai dire ce que j’en pense.

Tu connais bien les athlètes Russes ? Tu peux nous en citer un en particulier ?

Je suis assez ami avec Andrey Skoromny que j’ai rencontré au Koweit alors qu’on y était ensemble en déplacement. Ça fait un petit moment qu’on est ami, lui et son ex-femme Irina. Quand j’étais là-bas, Andrey et moi, on s’est entraîné ensemble, lors d’une séance très tard, le soir à Moscou. C’était génial. Je connais quelques athlètes russes : ils ont de très bons physiques et ce sont de très bonnes sources d’inspiration.

À ton avis, quelles sont les qualités nécessaires pour devenir une superstar dans le domaine du fitness ?

Très honnêtement, il faut avant tout être authentique. Si on montre ce que l’on fait de manière authentique, je pense vraiment que ça suffit parce que ce que l’on montre alors, c’est vraiment la réalité. Quand on voit que tu es authentique, que tu as un esprit positif et que tu aides les autres, et bien là, je pense que ce sont vraiment les qualités principales que le public a envie de voir. Être authentique, être fidèle à ce qu’on fait… Si on aime ce qu’on fait, si on le fait avec passion, alors ça suffit, je pense, pour montrer son travail.

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Quelle est ta plus grande qualité, et quel est le défaut qui te gène le plus chez toi ?

Ma plus grande qualité, je dirais que c’est mon implication dans ce que je fais dans le domaine du fitness. Je suis ultra-motivé, je m’entraîne tout le temps et c’est ça que je montre comme modèle ; pour résumer que c’est mon implication et ma régularité dans le travail. Mon point faible ? Avoir tout un tas de projets sur le feu en même temps. J’essaye de faire plaisir à tout le monde, pourtant je sais bien que c’est impossible ! Et donc quand il faut dire non à certaines choses ou à certaines personnes, ce n’est pas facile. Au cours des années, j’ai appris que l’on ne peut pas faire plaisir à tout le monde.

Pour beaucoup de gens, tu représentes une source de motivation. Et toi, qu’est-ce qui te motive?

Ma motivation n’est plus la même qu’au début. Au départ, il n’y avait que le bodybuilding qui comptait, être le meilleur, gagner des concours. Et puis avec le temps ça a changé. Avant oui, je voulais gagner, mais maintenant c’est plus ma vie de famille et mes gosses ; c’est cela qui me donne envie de progresser, pour subvenir aux besoins de mes enfants. Il y a mes fans aussi désormais ; j’ai tellement d’amis et de supporters que ce sont eux qui me motivent. Je reçois tellement de mails que je n’arrive même pas à tous les lire. Dans ces mails, on me dit merci pour ce que je fais. Ma motivation maintenant c’est ça : les fans et ma famille, la famille surtout parce qu’ on veut toujours faire ce qui est bon pour eux.

Quelles sont les personnalités du monde du sport et du showbiz avec qui tu entretiens des relations amicales ?

Je connais beaucoup de personnalités dans le monde du fitness, je suis donc ami avec beaucoup de gens. Franchement, je n’ai vraiment de problème avec personne. Je suis ami avec Simeon Panda, avec Andrey Skorommy, ami avec Jay Cutler, avec Kay Greene… Il y a pas mal de gens avec qui je suis ami, et depuis des années ; je peux même dire que je m’entends plutôt bien avec tous les gens qui travaillent dans le monde du fitness, ceux que j’ai rencontrés ou avec qui j’ai été en contact ces dernières années.

On dirait que tu réussis tout ce que tu entreprends. as-tu rencontré certaines difficultés et comment les as-tu résolues ?

On peut dire que je suis un leader né dans la mesure où j’essaye d’aider les gens, de les mener vers quelque chose, de promouvoir quelque chose, et donc, dans ce sens-là, oui, je suis un leader. Est-ce que j’ai eu des difficultés au début ? Je pense que c’est le cas de tout le monde, et si je disais le contraire, je mentirais. On a tous des difficultés. Le plus dur pour moi, ce fut de comprendre le monde du fitness pour pouvoir être capable ensuite de le promouvoir et d’enseigner aux autres, de devenir entraîneur personnel. Je pense que c’est ça qui a été le plus important et le plus difficile pour moi : apprendre que s’entraîner ça ne suffit pas, et que la nutrition c’est aussi super important. Ca, au début, c’est dur car lorqu’on on est jeune on veut juste s’entraîner, et honnêtement, la nutrition, on s’en fout comme apprendre à suivre un régime, comment se préparer à être sur la route pour les concours… Pour résumer, le plus dur, ce fut de comprendre le monde du fitness et tout ce qui concerne la nutrition.

Suis-tu un régime strict toute l’année ou y a-t-il des périodes où tu manges tout ce qui te fais plaisir ?

Bonne question. Mon régime n’est pas ultra-strict. Je veille à ce qu’il soit très strict uniquement quand je dois faire un shooting ou une démonstration importante. Mais globalement, mon régime me convient. Est-ce que je mange ce que je veux ? Je ne me lâche pas et je ne mets pas à dévorer n’importe quoi, mais j’ai des enfants, donc de temps en temps, genre le vendredi soir, on mange des pizzas ou on va au cinéma, et là, forcement, je mange de la pizza avec eux ou alors je prends un verre de vin avec ma femme. Mais c’est à peu près tout. La plupart du temps, je suis un régime raisonnable pendant la semaine et généralement, je me réserve un jour pour faire un extra, par exemple un gros plat de pâtes, je fais donc essentiellement un régime… raisonnable.

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Quel est le rôle des sponsors dans ta carrière ?

Je dirais que c’est important, mais je ne suis pas du genre à créer ma marque juste parce que je veux attirer les sponsors. J’entends souvent des trucs comme «  tu ne peux pas faire ça à cause de tes sponsors », ou « tu ne peux pas dire ça à cause de tes sponsors », mais pour être honnête, je ne me suis jamais auto-censuré à cause d’eux. J’ai une bonne marque, j’ai une bonne image et je n’ai jamais eu de problème avec ça. Et je dirais même que les sponsors jouent un rôle important dans la mesure où il faut s’aligner sur une équipe ou sur de bons sponsors pour construire sa propre marque dans le même esprit. C’est important aussi d’avoir un bon sponsor et une équipe de gens fiables qui croient en vous. Ca permet de se promouvoir les uns les autres, ce qui est très important en termes de sponsoring.

Quels sont, à ton avis, les 5 meilleurs produits pour la nutrition sportive ?

D’abord, une bonne source de protéines : iso whey zero est un de mes produits préférés. Ensuite une bonne source de d’acides aminés, de BCAA et de glutamine, ça, c’est super important. Il faut aussi une bonne source d’anti-oxydants, et aussi des vitamines, des vitamines c, e…De temps en temps, je prends de la créatine pour favoriser l’entraînement. Pour résumer les produits de base : des acides aminés, des protéines, de la créatine pré-entraînement (qui est très bonne pour la force), un bon cocktail d’antioxydants, voilà la base. Je ne soulignerais jamais assez l’importance des antioxydants : c’est vraiment ultra important d’en prendre avant l’entraînement, et c’est essentiel pour avoir de l’énergie les jours difficiles, par exemple quand on fait les jambes, ou le dos.

Beaucoup de gens disent que tu as des gènes parfaits. Tu penses que c’est justifié ?

Je ne dirais pas parfaits, non, je pense que rien n’est parfait. Un homme parfait, ça n’existe pas. Cela dit, de bons gènes, c’est bien, mais sans un travail régulier et intensif, ça ne sert à rien. Le travail et l’intensité, c’est ça le plus important. Des gens avec des bons gènes, il y en a plein, peut-même encore meilleurs que les miens, mais peut-être qu’ils n’ont pas la même attitude face au travail, pas la même régularité, qu’ils ne s’investissent pas assez. Si on a de bons gènes, ou même des gènes extraordinaires, mais qu’on ne s’entraîne pas, qu’on ne mange pas correctement, ça ne sert à rien. Je pense que c’est d’assiduité et d’intensité qu’il faudrait plutôt parler. Bine sûr que je pense que j’ai des gènes tout à fait corrects mais pas plus que des milliers de gens. La morale de l’histoire, c’est qu’il faut bosser dur et être assidu, et là seulement, on verra si on a de bons gènes ou pas.

Y-a-t-il des objectifs que tu n’as pas encore atteints ?

Honnêtement, je suis heureux et comblé par tout ce que j’ai accompli jusque-là. Est-ce qu’il y a autre chose ? Il y a toujours autre chose, que ce soit avoir plus d’audience, faire des émissions de télé, ou du cinéma… Peut-être que j’ai envie de faire ça, mais honnêtement, si je ne le fais pas, ça ne changera rien. Mon objectif numéro un ce sera toujours faire la promotion du fitness et si jamais autre chose se présente, j’y jetterais un coup d’œil, mais je n’en ai pas vraiment besoin non plus. Au-delà de ça, le plus important est de passer du bon temps avec ma famille.

 Le cinéma , cela tente ?

Non. Je veux juste continuer à faire ce que je fais, monter d’autres projets et avoir du temps pour profiter de ma famille, avoir l’occasion de visiter d’autres pays, de découvrir d’autres cultures et de travailler avec des tas de personnes différentes. Je pense que, pour moi, c’est plus important que d’être dans un film.

Comment te vois-tu dans dix ans ?

Je pense que dans 10 ans, je ferai toujours la promotion du fitness, mais le plus important, c’est de développer ma marque. J’ai un tas de projets avec BioTechUSA mais je veux aussi développer ma propre marque en termes de séminaires de coaching, ce genre de choses. Transmettre aux autres ce que j’ai appris au cours de toutes ces années, sous forme de séminaires, je pense que c’est très important. Donc dans dix ans, c’est ça que je vois : beaucoup de séances promotionnelles, beaucoup de voyages pour enseigner tout ça à des foules de gens différents.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute en bodybuilding ?

D’être assidu ! De ne pas se démotiver, de continuer à s’entrainer, à travailler dur. On ne peut hélas pas enseigner ça, il faut l’apprendre en faisant ses propres expériences, ses propres erreurs. La plupart des gens qui débutent abandonnent, et moi, je ne veux pas que les gens abandonnent, je veux qu’ils continuent, parce que ce n’est qu’en persévérant qu’on voit sa vraie valeur. Voilà le conseil que j’ai à donner.

Que te souhaites-tu à toi-même ?

Continuer comme ça. Si je mène une vie saine, et que je peux continuer comme ça, alors je serai content, et je pourrai continuer à aider des gens.