Benjamin Lapeyre, entre moustaches et rugby – Coach Magazine France

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Ce fan de tatouages et de superhéros en a sur tout le bras gauche. Benjamin Lapeyre est venu nous présenter son engagement aux côtés de Movember, quelques instants seulement après être sorti de chez son tatoueur. Une interview en toute simplicité. Par Louise-Camille Bouttier

Pourquoi est-ce que l’engagement Movember vous tient à cœur ?

C’est la deuxième année que je le fais. C’est bien quand on peut aider une bonne cause. C’est bien de s’entraider, si on peut aider les gens, c’est toujours plaisant. On est une petite part de ce qui peut être apporté après et si notre image de sportif peut aider, c’est bien !

Comment as-tu connu le mouvement ?

Movember je connaissais depuis pas mal d’années parce que pas mal d’étrangers connaissaient déjà. Comme dans le rugby on joue avec pas mal d’étrangers, ils ont installé le concept en France, dans le rugby surtout. Ça s’est ensuite ouvert un peu, ça a commencé à venir en France et moi j’ai suivi les copains. J’ai rencontré l’équipe de Movember l’année dernière que j’ai beaucoup appréciée et c’est avec plaisir que je le refais cette année aussi.

Est-ce que c’est un truc de rugbymen plutôt que de footballeurs ?

Peut-être qu’on est plus barbus qu’eux (rires). Etant donné que c’est australien, beaucoup de rugbymen l’ont amené. Si ç’avait été un pays plus footballistique, ç’aurait pu plus toucher les footballeurs. Les rugbymen se sont vraiment attachés à cette cause. On prend plaisir à le faire, c’est rigolo, ça ne coûte rien de participer.

https://www.youtube.com/watch?v=fSsegtNSdN0&feature=youtu.be

Est-ce que tu as réduit le gluten ?

Pas forcément… je mange beaucoup de légumes et beaucoup moins de féculents, je me sens moins lourd. Ce qui est important c’est de manger équilibré et à peu près aux mêmes heures.

Vous avez un diététicien au club ?

J’en avais un au Racing qui nous proposait un programme par rapport à notre physique et notre charge d’entraînement. Je n’en ai pas à la Rochelle. Le plus important dans le sport de toute façon c’est d’être performant. Il ne faut rien imposer. En faisant un minimum attention, on gagne beaucoup plus en force, en énergie et en puissance.

Comment vous gérez la santé en club ?

Le plus important à la Rochelle, c’est l’hydratation. Au moins deux à trois fois par semaine, on fait des tests « pipi ». On nous teste pour voir si la densité de nos urines est correcte. Il y a des paliers pour nous forcer à boire. L’hydratation évite beaucoup les déchirures, les blessures, on a plus d’énergie… On a des amendes si on dépasse certains cotas.

Des astuces pour boire régulièrement ?

Il faut toujours avoir une bouteille à côté de soi régulièrement et prendre de petites gorgées. Si on boit de grosses gorgées, on va se gaver et avoir du mal à boire encore d’autre eau. Il faut se dire sur trois quart d’heure ou une heure, boire un litre d’eau régulièrement. Dès que l’on sent que l’on est moins hydraté, on recommence.

Un régime de rugbyman ?

Plus on s’éloigne du matin, plus on réduit les aliments lourds en énergie. Le soir, on mange léger. Je pense qu’à partir de 9h30, ce n’est plus très bien de manger. Après c’est une routine et les heures dépendent de la routine. Pendant un jour de match on mange minimum 3h30-4h avant. Comme ça, on a tout pris en masse énergétique et on ne mange plus rien ensuite. Pendant le match, on prend un peu de sucres pour l’énergie. On ne remange qu’après le match.

Comment faites-vous pour vous détendre ?

Le yoga m’aide un peu. Un bon relaxant pour moi c’est d’aller au cinéma. Je prends plaisir d’être pendant deux heures devant l’écran, personne ne m’embête. Ça m’aide beaucoup. Chacun trouve un moyen. Certains continuent de faire du sport, moi je trouve qu’on en fait assez (rires).

Qu’est ce que vous avez pensé de la France en Coupe du Monde ?

Je suis mitigé. Avec les joueurs qu’ils ont, ils auraient pu beaucoup mieux faire. Le plus décevant c’est le dernier match. Même si les Néozélandais sont l’une des meilleures équipes, on aurait pu leur causer plus de problèmes à priori. De bonnes choses ont quand même été faites !

A votre avis, à qui la faute ?

On est tous professionnels, on sait ce que l’on a à faire. Les coachs donnent une ligne directrice, ce que l’on doit faire. Si ce n’est pas bien établi, s’ils ne vont pas tous dans le même sens, c’est compliqué. Il y a peut-être eu le coach qui n’a pas su faire passer de message et peut-être les joueurs qui n’ont pas su prendre les clés du camion…

Movember permet de réunir des fonds   pour la lutte contre les cancers masculins. Une lutte qui compte beaucoup pour Men’s Health qui s’est engagé. Découvrez notre équipe Movember et n’hésitez pas à nous rejoindre !