Lewis Hamilton : Un pilote hors pair – Coach Magazine France

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L’on ne sait finalement que peut de choses au sujet des pilotes de formules 1. Nous savons qu’ils possèdent des mains, un coût et une tête. C’est la seule chose que leurs tenues de courses ou leurs costumes nous permettent d’apercevoir. Quant au reste de leurs corps, il nous est caché à jamais. Cependant la formule 1 est un sport très dur, nécessitant une condition physique irréprochable.

C’est autour d’un repas que nous retrouvons Lewis Hamilton afin de parler formule 1 avec lui. Assis devant son assiette de poulet braisé, sauce tomate et légume, un verre d’eau et l’enregistreur de Men’s Health. Attablé, Hamilton commence et termine le repas par une prière. En acceptant de poser pour le magazine, le corps nu, Hamilton nous révèle bien plus que son intimité, c’est toute son histoire et sa personnalité qui s’offre a nous.

« J’adore mes tatouages, nous explique-t-il, ils ont tous un sens, je suis très croyant et je voulais avoir des images religieuses.J’ai une pietà sur mon épaule, une sculpture de Michelangelo qui représente la Vierge Marie tenant Jésus dans ses bras. J’ai aussi une note de musique sur le bras car j’adore la musique. La boussole sur ma poitrine est là car l’Eglise est mon guide. » « Après la religion c’est la famille qui est le plus important pour moi », nous dit il en nous montrant son tatouage familly.

 La formule gagnante

« De mon point de vue, la formule 1 est un sport dangereux, des gens sont morts dans ce sport. Il y a eu un accident l’année dernière, un jeune homme a été très grièvement blessé. » Hamilton fait référence à Jules Bianchi, qui est toujours dans le coma à l’hôpital, après s’être crashé lors du Grand prix japonais en octobre dernier. « Ma force c’est ma foi. Je viens de nul part, je me sens vraiment béni de pouvoir être ici. Je penses qu’il y a une raison pour laquelle je suis là »

Hamilton est aussi le plus riche sportif en activité de Grande Bretagne, gagnant près de 70 millions d’euros. Selon une analyse, il pourrait devenir le sportif le plus riche du pays, dépassant Gareth Bale, Andy Murray et même David Beckham.

Ses récents exploits en formule 1, avec sa victoire l’année dernière, le hissent sur le haut du podium. Il fait partie des 5 pilotes à avoir remporté le plus de prix, avec 33 victoires. Si cette année 2015 est aussi prometteuse que la saison dernière, Hamilton pourrait se hisser à la troisième position, derrière Alain Prost et Michael Schumacher. Il est le seul pilote de formule 1 à avoir gagné une course dans chacune de ses 8 premières saisons. Il a aussi été le seul à être sur le podium lors de ses 9 premières courses.

Sa liste de prix et de victoires est plus longue que son bras tatoué. En janvier dernier il a fêté ses 30 ans, « je ne me sens pas diffèrent ». Cela doit venir du fait que Hamilton est plus musclé qu’il y a 10 ans. « Je suis un athlète, mais les gens n’ont pas tendance à voir les pilotes de formules 1 comme tel ».

J’essaye de garder un bon niveau physique, car la formule 1 est très intense, la force motrice, le cœur qui bat a 150+160 bpm par course. Dans les courbes votre poult peux monter a 180-190.

Tout les ans je me dois d’être le plus léger possible, il y a certaines limites pour le poids de la voiture. L’année dernière j’ai du perdre 6 kilos, je suis passé de 73 a 67 kilos. C’était hardcore, je me suis beaucoup entrainé. S’entrainer a des avantages surtout quand tu vis ta vie au travers des yeux du public. Faire de longues courses a pied, un parcourt en vélo ou en moto, m’aide à m’éloigner du bruit. Je me dis à moi même « la souffrance que tu ressens, profites en car elle va t’aider a terminer premier. Si tu as une journée de merde, vas courir, ca peut faire la différence. »

Changer son équipement

La formule 1 n’est pas forcément un sport de jeunes hommes, avec tout ce que Hamilton a accompli dans carrière et malgré une sécurité accrue pour les voitures en 2015, se voit-il faire encore 9 saisons ? « Je ne penses pas. Il y a beaucoup de choses merveilleuses dans les courses, mais c’est une longue année.

Tu commences à t’entrainer en décembre, tu commences les tests en janvier jusqu’en février et puis tu commences ta saison. Dans la saison, tu es parti pour un moi et demie, puis tu reviens pour quelques jours, et tu repars de nouveau. Tu es sur la route constamment, la formule ne s’arrête pas. Puis lorsque la saison se termine, le lendemain tu dois aller a l’usine faire les tests pour le fauteuil avec les ingénieurs afin de préparer la voiture de l’année prochaine. Je ne veux pas refaire ce parcours pendant 9 ans.

Hamilton nous parle avec passion de musique, non pas comme nouvelle carrière mais comme un outil de relaxation. Il a écrit 80 chansons, dans plusieurs genres, et il travaille dessus des qu’il le peut. « Vous savez que les gens n’aiment pas entendre le son de leur voix sur des enregistrements ? Eh bien je suis pareil en ce qui concerne ma musique. Quand tu entends Adèle ou Beyonce, tu as envi de pleurer, elles sont dans la première ligue, moi je suis plutôt dans ligue descendante.

Mais chaque chose en son temps, « c’est une nouvelle année. La voiture est meilleure et je veux gagner. »

Traduit par Quentin Challier