Faut-il avoir peur de l’e-cig ? – Coach Magazine France

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De plus en plus de fumeurs de cigarettes de tabac passent à l’e-cig, faisant souvent naître des débats emportés entre non-fumeurs intransigeants, fumeurs réticents et vapoteurs. Le manque d’information sur les effets à long terme du vapotage (dû à la récente vulgarisation du produit, en 2004) ainsi que la pression des lobbies du tabac qui craignent pour leur crabe aux œufs d’or font naître la polémique. Des plus farfelues aux plus inquiétantes, les questions envahissent les forums Internet. Men’s Fitness démêle le vrai du faux

L’E-CIG, C’EST QUOI ?

La technologie s’invite dans tous les domaines de notre vie. Elle nous aide à faire le ménage, les courses, à nous peser, à compter nos calories dépensées… alors pourquoi pas à arrêter de fumer ? Après tout, quand on connaît les dégâts que peut causer la varénicline (vendue en France sous le nom de Champix), et que l’on constate le manque d’efficacité des patchs et autres gommes nicotiniques chez les fumeurs les plus assidus, on est en droit de penser qu’un peu de technologie ne peut que mieux faire. La cigarette électronique n’est pas un médicament (pas encore). Cet appareil, dont il existe une multitude de modèles, tient dans la main, permet de conserver une gestuelle proche de celle du fumeur et offre la même sensation en gorge (le « hit », en langage du vapoteur). Son fonctionnement peut se résumer ainsi : la batterie délivre un courant à la résistance qui chauffe le e-liquide à une température de vaporisation comprise entre 0 et 300° (contre 600 à 900° pour une cigarette conventionnelle, on parle alors de combustion). Cette vapeur mélangée à l’air aspiré va produire l’effet de « hit », cette sensation si prisée du fumeur.

DANGER OR NOT DANGER ?

La récente explosion du marché de l’e-cig soulève de nombreuses questions médicales et donne lieu à des essais en laboratoires. Mais sont-ils fiables ? Nombre de ces études dont les résultats sont alarmistes ne sont – de l’aveu même des scientifiques qui les dirigent, comme le Dr Jessica Wang-Rodriguez – en général pas effectuées dans des conditions normales d’utilisation de ces produits, ce qui mène à des conclusions catastrophiques alimentant les inquiétudes sur le sujet. À quel point les lobbies du tabac sont investis dans ces dernières ? No comment. Ces résultats alarmants sont cependant contrebalancés par d’autres études, dirigées elles par des organismes de santé, docteurs et laboratoires indépendants. Certes, toutes s’accordent à dire qu’on n’a pas assez de recul pour définir clairement les conséquences sanitaires à long terme de la vape, mais toutes concluent qu’elle est à minima 90 % moins nocive que la cigarette conventionnelle, dont nous connaissons en revanche aujourd’hui les effets néfastes et meurtriers. La Haute Autorité de Santé (HAS) s’est elle aussi prononcée sur le sujet : « Du fait de sa toxicité beaucoup moins forte qu’une cigarette, son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter et qui veut s’arrêter de fumer ne doit pas être découragée. »