L'entrainement de Lewis Hamilton – Coach Magazine France

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© 2016 Malaysian GP: Lewis Hamilton (Mercedes)

A 33 ans, le britannique est quadruple champion du monde de Formule 1. A l’occasion du Grand Prix de Monaco, il essaiera d’améliorer son record de pole positions. Focus sur l’entrainement de Lewis Hamilton.

Quel entrainement pour Lewis Hamilton ?

Infatigable travailleur, rigoureux, Lewis hamilton a une conscience aiguë du professionnalisme.

La préparation de Lewis Hamilton

Avant d’entamer la saison de Formule 1, le pilote britannique se retire en général en montagne pour travailler en altitude. Il y pratique le cross country, un peu de ski de fond, du trekking, de la gym… « Tous les jours ce type de programme, pendant cinq jours, c’était fabuleux » dit-il. « Mi-janvier, je suis redescendu au niveau de la mer et les sensations sont étonnantes, tout semble plus facile. Hier encore, je suis allé courir une bonne heure, et je me suis senti dans une forme étonnante. J’arrivais à atteindre et surtout à tenir une allure si rapide que je me suis moi-même étonné ». Selon lui, en altitude, une heure d’entraînement en vaut deux au niveau de la mer. Un intérêt capital à une époque où les pilotes n’ont en fait véritablement qu’un mois et demi pour se préparer. En fin de saison, beaucoup d’entre eux s’offrent une ou deux semaines de break. Pas lui.

Les sommets ne sont pas choisis par la star uniquement pour leurs vertus respiratoires. La montagne, c’est tout simplement l’endroit que Lewis Hamilton préfère pour pratiquer un entraînement. L’hiver en fait lui procure aussi un plaisir devenu rare : demeurer longtemps au même endroit. Au cours d’une saison, le pilote passe continuellement d’un pays, d’un continent à l’autre, au rythme des courses. Et ne reste jamais sur place que quelques jours.

Le programme d’entrainement de Lewis Hamilton

Entre les courses, le calendrier est censé demeurer immuable. Lewis Hamilton rentre chez lui le dimanche soir, sauf si les courses se tiennent au Japon ou en Australie. Son lundi est off mais il reconnaît en profiter pour nager un peu, la natation étant excellente pour la récupération. Du mardi au jeudi, il file s’entrainer à la salle. Le travail peut y être général ou spécifique sur des parties cruciales pour le pilotage, le cou notamment. « Pour travailler le cou et les cervicales, j’utilise un de mes anciens casques lesté avec un poids de 10 kg posé sur le dessus. Je m’assois alors sur le lit ou à l’extrémité d’un banc et je tourne la tête, j’effectue des répétitions, je tiens des positions d’un côté ou de l’autre, histoire de faire travailler chaque muscle. Ça prend beaucoup de temps mais c’est efficace ». Le vendredi, c’est simulateur le matin et jogging l’après-midi. « J’ai généralement mon week-end et dès le lundi suivant l’’entrainement reprend. À partir de là, physiquement, je reste calme, j’ai surtout droit à des massages ».

La nutrition et le sommeil avant une course

La veille des courses, il évite la viande rouge, limite le poulet et préfère le poisson et les accompagnements light type salades. Comme tout pilote, il veille à ne pas être trop lourd. « J’essaie d’avoir une nourriture saine, il m’est arrivé de ne pas toucher au Christmas Pudding !« . Lewis Hamilton sait pourtant que dans ce domaine aussi, une certaine détente s’avère nécessaire. « Il ne faut pas exagérer, un régime trop strict est contreproductif pour le mental. Il faut se détendre. À mon anniversaire, je n’aurais pas dû, mais j’ai quand même tenu à manger une part de mon gâteau. Le lendemain, c’était un jour off« . Au petit déjeuner, son petit plaisir consiste à s’offrir quelques dattes ou un peu de raisin. Vrai gourmand, même s’il avoue ne pas cuisiner par manque de temps, il reconnaît que voir ses proches dévorer saucisses et bacon le matin lui est douloureux.

Il nous le dit en souriant, manger est son activité favorite devant… le sommeil ! De ce côté-là, pas de problème. L’anxiété pré ou post-course, connaît pas !. « Je n’ai aucun problème pour m’endormir la veille des courses. D’ailleurs, je n’ai jamais de problème de sommeil. Je dors sans souci dans un avion. Rester éveillé tout un vol prend trop d’énergie, alors je dors. J’adore ça ! ».