Une consommation modérée de glucides permettrait de vivre plus longtemps – Coach Magazine France

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@iStock

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Public Health, consommer des glucides avec modération semble améliorer la santé et la longévité.

L’impact sur la mortalité

Une nouvelle étude a montré que les régimes pauvres et élevés en glucides sont liés à une augmentation de la mortalité. Tandis que les consommateurs modérés de glucides présentent le plus faible risque de mortalité. L’étude a également révélé que les régimes pauvres en glucides qui remplacent les glucides par des protéines et des graisses d’origine végétale (légumes légumineuses, noix…) sont associés à un risque de mortalité plus faible que ceux qui remplacent les glucides par des protéines et des graisses d’origine animale (agneau, porc, poulet, fromage…).

C’est le régime à la mode

« Les régimes pauvres en glucides compensés par des protéines ou des graisses gagnent en popularité en tant que stratégie de santé et de perte de poids. Cependant, nos données suggèrent que les régimes à faible teneur en glucides d’origine animale en Amérique du Nord et en Europe pourraient être meilleurs. Si l’on choisit de suivre un régime pauvre en glucides, l’échange de glucides contre plus de graisses et de protéines à base de plantes pourrait favoriser un vieillissement sain à long terme, » explique le Docteur Sara Seidelmann, chercheur en médecine cardiovasculaire au Brigham and Women’s Hospital de Boston.

Une étude de terrain sur le long terme

Des chercheurs ont commencé par étudier 15 428 adultes âgés de 45 à 64 ans, issus de divers milieux socio-économiques. Tous les participants ont déclaré consommer 600 à 4200 kcal par jour pour les hommes et 500 à 3600 kcal par jour pour les femmes, et les participants ayant un apport calorique extrême (trop élevé ou trop faible) ont été exclus de l’analyse. Les participants ont rempli un questionnaire sur les types d’aliments et de boissons consommés, la taille des portions et leur fréquence. Les chercheurs ont ensuite utilisé ces données pour calculer la moyenne des calories provenant des glucides, des graisses et des protéines. Cela leur a permis d’évaluer l’association entre l’apport glucidique global et toutes les causes de mortalité selon : l’âge, le sexe, l’origine, l’apport énergétique total, le niveau d’éducation, l’exercice, le niveau de revenu, le tabagisme et le diabète. Au cours d’un suivi de 25 ans, 6283 personnes sont décédées.

Le ratio apport en glucides/longévité

Les résultats ont montré une association en forme de U entre l’apport global en glucides et l’espérance de vie. Une consommation faible (moins de 40%) ou élevée (plus de 70%) résulte en un risque de mortalité plus élevé qu’un apport modéré ( 50-55%). Les chercheurs ont estimé qu’à partir de 50 ans, l’espérance de vie moyenne était de 33 ans supplémentaires pour ceux ayant un apport modéré. Soit 4 ans de plus que ceux ayant une consommation faible (29 ans) et 1 an de plus que les sujets ayant une consommation élevée (32 ans).

La qualité, un facteur aggravant

Cependant, ces résultats ne prennent pas en compte la qualité des glucides ou leur taux de raffinement, ni la qualité des protéines consommées en remplacement. L’extrapolation des différents facteurs étudiés lors de l’étude permet de supposer qu’avec des apports glucidiques et protéiques de faible qualité, l’impact néfaste sur la santé creuse encore plus les écarts en termes de longévité.