14 questions à Ken Block – Coach Magazine France

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Nous avons posé 14 questions à Ken Block ce pilote hors paire, réputé pour ses drifts impressionnants.

Réputé pour ses performances automobiles, Ken Block est également un homme d’affaires averti et cofondateur de la marque DC Shoes. Vous le connaissez peut-être pour cet incroyable vidéo réalisée à San Francisco (qui fait partie d’une longue série de vidéos toutes aussi insolites).

Nous lui avons posé 14 questions.

Comment avez-vous commencé à conduire ?

Comme tous les gamins américains, j’étais fan de rallye depuis tout petit. J’aimais aussi la formule 1 ou le MotoGP, mais ce qui m’intéressait vraiment le plus, c’était le rallye. J’adorais regarder les voitures tourner en rond et sauter en l’air. Adulte, je me suis mis à imiter ces types et leur façon de conduire. Je ne savais pas ce que je faisais, mais je savais que j’aimais çà. Et en 2004, j’ai eu envie de m’essayer au rallye avec un ami. Je suis donc allé dans une école de pilotage. Juste pour essayer. Et il se trouve que je me suis révélé assez bon. J’étais même plutôt doué, et bien que j’aie commencé sur le tard, j’ai travaillé dur pour essayer de développer ce talent.

Vous vous souvenez de votre premier dérapage en voiture ?

Oui, j’avais emprunté les clés de la voiture de mes parents, et j’ai voulu imiter les pilotes WRC. Tourner au frein à main, déraper dans la poussière, sauter avec la voiture. J’ai d’ailleurs eu des problèmes en voulant sauter avec ma voiture quand j’étais jeune. En tout cas, mon désir de faire des choses comme çà a toujours été là, depuis que j’ai serré entre mes doigts une clé de voiture.

Quelle est votre journée type ?

Je me lève tôt, je déjeune. Ensuite, çà dépend dans quel endroit du monde je suis, mais en principe je m’entraîne au moins une fois par jour. Je fais du cardio et du stretching, mais le gros de mon entraînement physique, c’est le kickboxing, car je n’ai pas besoin d’être extrêmement fort pour piloter une voiture. J’ai surtout besoin d’être endurant et rapide physiquement et mentalement. Donc le kickboxing est un sport complet pour moi.

Vous vous entraînez beaucoup en voiture ?

Malheureusement, le seul moment où je conduis une voiture, c’est pendant les compétitions. C’est un sport tellement cher qu’il est impossible d’avoir une voiture à soi pour s’entraîner à la maison. Si j’avais su, j’aurais fait du skateboard (rires) ! Là, on a juste à prendre sa planche, sortir devant chez soi et skater.

Êtes-vous jaloux de Sébastien Loeb ?

Je suis jaloux de son talent ! Séb est un pilote incroyablement talentueux. J’ai tellement de respect pour lui. J’adore ce type, j’adore le regarder conduire, et je suis juste super jaloux de son don.

Avez-vous peur parfois ?

Si vous n’avez pas peur, vous n’allez pas vite !

Quel est votre pire souvenir en voiture ?

Mon plus gros crash en 2011, au Portugal. J’ai fait quatre tonneaux et ça a vraiment cogné fort. On a estimé les chocs à plus de 4g ! En plus, c’est arrivé de nulle part. Je ne m’y attendais absolument pas. Mais heureusement, j’ai eu plus de peur que de mal.

Et votre plus grande douleur ?

Je n’ai pas vraiment été blessé en voiture, en fait. C’est l’avantage du rallye automobile, car vous avez une très jolie cage pour vous protéger dans la voiture. J’ai grandi en faisant du motocross et là, je me suis vraiment fait mal. Je me suis brisé par mal d’os, explosé les genoux, et déboîté l’épaule. Dans le milieu, on a même une devise qui dit : « With age comes the cage » (avec l’âge, vient la cage, ndlr).

Vous êtes aussi doué pour les affaires. D’où vous est venue l’idée de créer DC Shoes ?

Au début des années 90, mon partenaire Danny Way et moi avions créé une petite marque de vêtements pour le skate-board et le snowboard. On a eu la chance que ça prenne, et que cette marque nous ouvre des opportunités dans le marché de la chaussure de skate-board. C’est là qu’on a créé DC Shoes. Ca a pris tellement rapidement qu’on a tout fusionné avec DC. On a été très chanceux, mais il a fallu travailler très dur.

Comme lorsque vous vous filmez en train de faire des drifts incroyables en voiture pour promouvoir votre marque. D’où vous est venue cette idée ?

Ca vient du skate-board. Une grosse partie du marketing en skate est basée sur les vidéos d’athlètes. C’est tout à fait normal dans ce genre de sport. J’ai senti l’opportunité de pouvoir le faire avec les sports mécaniques, car ça n’avait jamais été fait.

Comment arrivez-vous à mener de front votre vie d’athlète de haut niveau et de chef d’entreprise ?

J’ai été très chanceux dans ma carrière de businessman. J’ai cofondé DC Shoes, qui a connu le succès qu’on connait. J’ai revendu la marque en 2004, mais je suis toujours un athlète et un employé de la compagnie, même si je suis moins impliqué au niveau de la direction. J’ai aussi ma carrière de pilote, et surtout une femme incroyable et des enfants qui comblent ma vie privée. C’est assez difficile de tout gérer en même temps, mais ce qu’il faut c’est savoir définir ses priorités et se concentrer sur les choses qui vous motivent le plus.

Vous êtes également le héros de plusieurs jeux vidéo. Quel effet ça fait ?

J’ai grandi en jouant à des jeux vidéo. Je me souviens d’un des premiers jeux de rallye qui s’appelait Rallye Championship. Il est sorti au début des années 90. A l’époque, j’étais au Japon, et j’ai dû claquer 200 dollars en un week-end à y jouer toutes les nuits. Donc pour moi être dans un jeu vidéo, c’est juste extraordinaire ! C’est un rêve éveillé, vraiment. Je n’aurais jamais imaginé, quand je passais des heures sur les jeux d’arcade au Japon, qu’un jour je serais sur la jaquette de l’un d’eux.

Et vous jouez avec vous-même ?

Oui (rire), çà m’est arrivé. La première fois, c’était assez difficile, mais maintenant je suis habitué. Mais la partie vraiment cool avec ça, c’est que je peux participer au développement du jeu, aller au studio et les aider à adapter le jeu pour que ça ait l’air le plus réaliste possible.

Pour terminer, jusqu’à quel âge vous vous voyez encore piloter ?

Je ne sais pas (rire). Je vais continuer autant que je peux. En tout cas, tant que je suis compétitif. Vous savez, à la minute où je sentirai que je ne suis plus performant, ou que je ne m’amuse plus, j’arrêterai. Je ne veux pas devenir le vieux qui se traîne à l’arrière de la course. Ce n’est pas ma façon de vivre.

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