Jason Statham : Les secrets de l’ultraminceur – Coach Magazine France

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À l’affiche du Film Spy avec Jude Law, Jason Statham avait répondu à nos questions.

Avec un petit rire, le Britannique Jason Statham me lance de sa voix rocailleuse : « Plutôt empâté, non ? » Il fait allusion à l’homme qui figure sur les deux photos qu’il me montre : deux clichés classiques pris « avant », l’un de face, l’autre de dos. Le sujet arbore, en effet, une bonne couche de gras ! D’accord, il y a du muscle en dessous, mais sans la moindre définition. Statham ne se moque pas de n’importe qui ; cet homme sur les photos, c’est lui !

Il a grossi au fil du temps, comme la plupart d’entre nous : trop de bière, une deuxième portion à table… qui s’accumulent petit à petit. Quand on s’entraîne dur, on a besoin de calories pour l’énergie qu’elles nous apportent, mais on déteste ces bourrelets autour de la taille qu’elles pourraient provoquer.

« Je me foutais complètement des calories, déclare-t-il. Les pommes ? Vu que c’était bon pour la santé, j’en mangeais cinq d’un coup ! Les bananes ? Elles y passaient toutes. » Pourtant, Statham ne chômait pas, se dépensant physiquement, comme lors du tournage de War – un film où ça tire dans tous

les coins et dans lequel il a joué, dans ses premières scènes de combat, contre un adversaire respectable, Jet Li. Mais, peu à peu, son torse s’est épaissi sous l’effet des kilos, immuables comme le souvenir de ses repas.

D’un revers de main, Statham écarte ces photos sur la table basse pour me faire voir à quoi il ressemble aujourd’hui. Il soulève son T-shirt et je découvre son physique découpé : des abdos musclés et à fleur de peau, des pectoraux noueux, des bras aux veines saillantes. Il m’annonce : « Huit kilos en moins en six semaines ! », avant de retomber sur le canapé. « Et tout ça, en m’entraînant trente- cinq minutes par jour, six jours par semaine. Jamais je n’ai obtenu de tels résultats ! »

Dans la bouche de quelqu’un qui faisait partie de l’équipe des plongeurs olympiques britanniques et dont l’un des loisirs est la pratique des arts martiaux mixtes (style de combat de l’UFC), une telle affirmation a de quoi surprendre. On croirait entendre une pub. Quel est donc son secret ? Attendez- vous à suer et à avoir mal partout. Ainsi qu’à manger, mais juste assez pour vous donner la pêche, pas l’envie de dormir.

Le programme Si Statham vous inspire, sachez que plusieurs fois au cours de notre entretien il a ponctué la description de ce qu’il appelle ce « p… de programme ! » de qualificatifs divers : « l’enfer », « infect », « cette saloperie », « mortel », « un cauchemar… mais qui en valait franchement la peine », etc.

Tous les jours, sauf le dimanche, il s’entraîne à Epoch Training, un entrepôt reconverti situé à proximité de l’aéroport de Los Angeles. Le coach Logan Hood y mène les choses à la baguette. Les cascadeurs de Hollywood s’y entraînent : priorité au travail ! Il y a des trampolines, des cordes, des barres de musculation, des haltères, des kettlebells et tout un appareillage de barres fixes (photo ci-contre). « Ce matériel a un but pratique, déclare-t-il. Il n’y a pas d’appareils elliptiques, pas de tapis de course à la gomme et complètement nuls. »

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CE PROGRAMME NE COMPTE QUE DEUX RÈGLES ABSOLUES

tab1-90901181. Jamais la même chose. « En six semaines, je n’ai jamais fait deux fois la même séance, poursuit-il. Chaque jour, il y avait des enchaînements différents. Bien sûr, on reprend les mêmes exercices au cours des six semaines, mais on ne refait jamais la séance du jeudi 23 août, par exemple. Ça change tout le temps, et c’est pour ça que c’est toujours si intéressant. »

2.Tout est chronométré. « Tout ce qu’on fait, c’est contre la montre, explique Statham. De cette façon, on sait toujours à quel niveau on se situe, et ça permet de voir si on se laisse aller. »

LA SÉANCE SE DIVISE EN TROIS ÉTAPES

Dix minutes d’échauffement : Statham utilise un rameur, mais n’importe quel matériel de cardio-training fait l’affaire. C’est la partie facile.

Dix minutes à intensité moyenne : pour commencer à bien solliciter le corps et pour le préparer à l’étape 3. C’est là aussi que Statham commence à diversifier. Il peut débuter par 3 reps de tous les styles de pompes (normales, mains éloignées, mains rapprochées, pompes claquées, pompes décalées à droite, à gauche, pompes avec les pieds en surélévation). Après quoi il peut passer aux kettlebells et effectuer 15 squats suivis d’un épaulé-jeté avec un kettlebell dans la main droite, puis 15 autres reps avec la charge tenue cette fois dans la main gauche.

Ensuite, copiant le mouvement du swing au golf, il effectue 15 balancements de kettlebell, d’une main d’abord, puis de l’autre, suivis de 15 développés avec deux kettlebells. Autre exercice favori : les pompes ou les tractions à la barre fixe en gammes ascendantes et descendantes. Il fait 10 séries, partant d’une seule rep pour aller jusqu’à 10 reps, puis redescendant de 10 à 1 rep.

Entraînement fractionné : c’est la dernière étape impitoyable, celle qui « vous rétame complètement », déclare Statham. « On est au bord de l’asphyxie, on frôle la crise cardiaque. » Sur la droite figure une liste d’exercices qu’il pratique. Choisissez-en 6 pour composer votre propre circuit d’entraînement. N. B. : certains n’auront peut-être pas accès au matériel requis.

L’important est d’équilibrer la sélection de façon à faire travailler tout le corps : vous pouvez donc retenir 6 exercices à faire à la maison, en vous donnant vraiment à fond. Reposez-vous 10 secondes entre chaque exercice. Un dernier mot : respectez vos limites.

Le circuit de Statham :

Jeté de medecine ball : Prenez un medicine ball de 9 kg en caoutchouc, montez- le au-dessus de la tête, puis lancez- le contre le sol avec le maximum de force. Faites 20 reps.

Grimper de cordes : Grimpez à une corde de 8 mètres, juste avec les bras. Essayez de le faire 5 fois. Comptez le nombre d’extensions de chaque bras pour arriver jusqu’en haut et réduisez ce chiffre à chaque grimper en tendant le bras encore plus haut.

Traction à la barre fixe : Statham saute d’une barre fixe à celle qui est au-dessus. Néanmoins, les tractions classiques permettent aussi de travailler les épaules et le dos. La montée doit être explosive, la descente doit être lente. Faites 8 reps.

Fouetté avec corde : Attachez une grosse corde de 8 mètres à un support solide, comme une clôture ou une barrière. Des deux mains, levez la corde au-dessus de la tête, puis abaissez- la d’un coup sec. Faites 20 reps.

PAR MIKE ZIMMERMAN