Porno et divorce : le facteur aggravant – Coach Magazine France

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Selon une nouvelle étude, les couples jeunes et heureux auraient plus de risques de divorcer si l’un des partenaires commence à regarder de la pornographie.

Regarder un porno avec votre femme peut grandement vous exciter et garder la flamme allumée dans votre couple. Et si vous regardez un porno en solo ? Selon une étude menée par l’Association américaine de sociologie, cela pourrait être désastreux pour votre relation.

Dans cette étude intitulée « Est-ce que le porno nous sépare ? Effets longitudinaux de la pornographie sur le divorce », des chercheurs ont collecté des données en sondant des milliers d’adultes américains. Des hommes et des femmes ont été interrogés trois fois tous les deux ans de 2006 à 2010, de 2008 à 2012 et de 2010 à 2014 sur leur consommation de contenu pornographique et sur leur statut matrimonial.

Les chercheurs ont observé ces changements par vagues, remettant à zéro, entre chaque sondage, les changements dans la consommation de contenu pornographique par les individus mariés et dans leur statut matrimonial.

Les personnes interrogées qui, lors de la première vague, ont déclaré ne pas avoir regardé de porno l’année précédente mais qui, lors de la deuxième vague, ont avoué en avoir regardé, étaient caractérisés comme ayant commencé à consommer du contenu pornographique. Les chercheurs ont également été capables d’exclure toutes les autres variables possibles et de regarder comment un changement dans la consommation de contenu pornographique pouvait avoir une influence sur la probabilité de divorce d’ici la prochaine vague de sondage, comparé à la probabilité de divorce parmi ceux qui n’avaient jamais regardé de porno.

« Commencer à regarder des pornos entre deux vagues de sondage doublait presque les risques de divorce d’un individu d’ici la prochaine période de sondage, de 6 pour cent à 11 pour cent, et triplait presque ce risque pour les femmes, de 6 pour cent à 16 pour cent, a déclaré Samuel Perry dans un communiqué de presse. Nos résultats montrent que la consommation de contenu pornographique aurait des effets négatifs sur la stabilité matrimoniale ».

Les chercheurs ont également étudié la façon dont l’âge, la religiosité et le bonheur dans le couple avaient une influence sur le lien entre les habitudes pornographiques et la stabilité matrimoniale.

CE QU’IL FAUT RETENIR

Une plus grande consommation de contenu pornographique et une moins grande stabilité matrimoniale est plus courant chez les jeunes adultes.

Plus vous êtes jeunes lorsque vous ou votre femme commencez à regarder du porno et plus vous avez de chance de divorcer dans les années à venir.

La raison : « Les jeunes ont tendance à regarder des pornos plus souvent que les personnes plus âgées, et ces personnes plus âgées ont des mariages généralement plus stables puisqu’ils ont tendance à être plus matures, à avoir une situation financière et il est plus probable que leur relation ait plus d’années d’ancienneté, déclare Perry. Nous avons donc pensé qu’il était parfaitement logique que les effets de la consommation de contenu pornographique sur le divorce seraient moins importants avec l’âge ».

Une plus grande consommation de contenu pornographique et une moins grande stabilité matrimoniale est plus probable si vous êtes moins croyant.

Pour les hommes et les femmes qui n’ont pas assisté à des services religieux toutes les semaines ou plus, commencer à consommer du contenu pornographique augmentait leur risque de divorce d’ici au prochain sondage de 6 à 12 pour cent. Les hommes et les femmes qui assistaient à des services religieux au moins une fois par semaine ne voyaient aucune augmentation de leur risque de divorce dû au commencement de leur consommation de contenu pornographique.

La raison : « Nos résultats montrent que la religion a un effet protecteur sur le mariage, même lorsqu’il est question de consommation de contenu pornographique, explique Perry. Puisque les groupes religieux stigmatisent le divorce et donnent la priorité à la stabilité matrimoniale, il est probable que les individus mariés qui sont plus croyants feront face à plus de pression de la part de leur communauté et de pression morale qui les poussera à ne pas divorcer, en dépit des effets de la pornographie sur la qualité de leur mariage ».

Une plus grande consommation de contenu pornographique et une moins grande stabilité matrimoniale est plus probable si vous êtes déjà heureux en couple.

Bizarrement, les individus qui étaient « très heureux » en mariage lors du premier sondage mais qui ont commencé à regarder du porno avant le suivant augmentaient leur probabilité de divorce d’ici à ce prochain sondage de 3 à 12 pour cent.

La raison : « Nous en avons conclu que la consommation de contenu pornographique, si elle est découverte par l’un des époux de manière inattendue, pourrait ruiner un mariage heureux et causer un divorce. Cependant, cela ne semble pas empirer un mariage dans lequel les époux ne se sentent déjà pas heureux », affirme Perry.

Une consommation moins importante de contenu pornographique peut faire diminuer le risque de divorce chez les femmes.

Les femmes ayant déclaré avoir regardé du porno lors du premier et du deuxième sondage avaient 18 pour cent de chance de divorcer d’ici le troisième sondage. Cependant, les femmes qui ont arrêté de regarder du porno n’avaient plus que 6 pour cent de chance de divorcer.

La raison : malheureusement, pour les hommes, arrêter de consommer du contenu pornographique n’a pas eu le même effet. Les chercheurs pensent que les hommes ont tendance à être plus constants dans leur fréquence de consommation de contenu pornographique, ce qui laisse un plus petit échantillon pour observer une possible connexion.

Le mot de la fin : « Nous n’avons aucune envie de promouvoir un programme pour bannir la pornographie sur la base que le porno pourrait causer des divorces, déclare Perry. Nous pensons que les informations révélées par cette étude sont utiles et que les gens devraient être conscients des conséquences que peut avoir la pornographie dans certaines circonstances ».