Les 3 règles d’or de l’alimentation paléo – Coach Magazine France

0
57

Paleo-diet : outre-Atlantique, l’alimentation inspirée de celle de notre ancêtre, « l’homme des cavernes », connaît aujourd’hui un succès foudroyant. Incongru et pourtant documenté depuis des décennies, le phénomène qui prône le retour à une alimentation « originelle » de chasseurs-cueilleurs gagne l’Europe. Présentation.

Les principes scientifiques de cette alimentation originelle ont été jetés à la fin des années 1970, puis synthétisés, en janvier 1985, dans l’article « Paleolithic nutrition. A consideration of its nature and current implications » (The New England Journal of Medicine). S. Boyd Eaton, anthropologue à l’Université Emory et auteur principal des ces travaux, affirmait alors que le régime alimentaire de nos ancêtres, pauvre en matières grasses (4% contre 25% aujourd’hui), offrant un équilibre idéal entre Oméga-3 et Oméga-6, pourrait servir de référence à la nutrition humaine moderne. Un postulat qui n’atteindra le grand public qu’au début des années 2000, à la faveur de la parution de The Paleo Diet de Loren Cordain (2001). Ce professeur à la Colorado State University popularise le régime paléo qui, selon lui, aurait pour effet de protéger l’homme des maladies cardiaques. Persuadé que nos besoins alimentaires actuels sont restés identiques à ceux de l’homme paléolithique, il pointe du doigt les effets néfastes de l’alimentation moderne et, notamment, les dégâts causés sur nos organismes par les carbo-hydrates de l’amidon. D’autres le suivent. NeanderThin, de Ray Audette (2000), Exhuberant Animal de Frank Forencich (2006), The New Evolution Diet d’Arthur de Vany (2010) ou The Paleo Solution de Robb Wolf (2011)… Et tous en commun la promotion d’un régime low-carb (pauvre en glucides), à base de fruits et légumes et frais, de viandes maigres et d’oléagineux qui bannit le riz, les pâtes, le pain et tous les produits transformés ou raffinés, à commencer par les produits laitiers. Et c’est la « Cavemen Cuisine », qui voit le jour. Avec ses recettes, ses traiteurs et ses restaurants. Fruste ? Détrompez-vous ! Comme le Fred Pierrafeu moderne n’a qu’à se rendre au supermarché (ou mieux à la boutique bio) du coin pour s’approvisionner en épices et produits frais de saison, il ne dénoterait en rien dans l’émission Un dîner presque parfait. Et rares sont les coriaces qui, comme le New-Yorkais Vlad Averbukh (www.vladaverbukh.com), se piquent de consommer leurs pièces de viande crue, en les dépeçant à la seule force de leurs mâchoires. Drastique ? Peut-être, au goût de certains diététiciens et nutritionnistes qui, approuvant majoritairement les principes nutritionnels de cette diète, doutent de son adaptabilité à la vie moderne et mettent en garde contre la suppression des deux groupes d’aliments qu’elle exige (produits laitiers et céréales) et quelques uns de ses dangers : monotonie pouvant conduire à des troubles alimentaires, risques de carences, en vitamine D notamment. Les néo-convertis, eux, n’y trouvent que des avantages. « Perte de poids », « corps plus sec » : pour Etienne, un Parisien, « gastronome à la base » âgé de 36 ans, les effets du régime paléo sont « intéressants ». D’autant qu’ils s’inscrivent dans une démarche globale « de retour à la nature », qui associe nutrition et remise en forme. Car Etienne a découvert le régime Cro-Magnon, après être parti, « sur un coup de tête » participer à un stage de paléo-fitness au Brésil. Et ce n’était pas pour le « poulet – avocat – huile de coco » mais parce qu’un « conceptglobal en communion avec la nature » le séduisait.

 LES PRINCIPES

À en croire les travaux du Dr Boyd Eaton,  la répartition des calories qu’ingéraient nos ancêtres différait sensiblement de la nôtre et comportait 33% de protéines (à 75% d’origine animale), 22% de lipides (à 41% d’origine animale) et 45% de glucides (avec peu ou pas de saccharose et de lactose). La diète paléolithique s’apparente donc à un régime low-carb (pauvre en glucides) qui, par son contenu élevé en protéines et fibres, procure rapidement la sensation de satiété. Pour cela :

1 – Privilégiez la consommation de viandes maigres, poissons, fruits de mer et œufs. Accompagnés de fruits et légumes pauvres en amidon.

2 – Evitez ou supprimez les légumineuses, les céréales et leurs dérivés (pain, pâtes etc.), les produits laitiers, et les aliments transformés.

3 – Pratiquez le jeûne intermittent, comme l’homme préhistorique entre deux périodes de chasse.

Idée recette pour le petit-déjeuner

Ingrédients : 3 gros œufs, 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, 1 poivron vert, 6 pointes d’asperges, une pincée de basilic, de curcuma, de paprika, de cumin et de romarin.
– Four préchauffé à 180° (th.6). Faites griller le poivron vert pendant 10 minutes pour le peler plus facilement. Epépinez-le et émincez-le.

– Faites griller les asperges.

– Faites frire les œufs dans une cuillère à soupe d’huile d’olive. Et ajoutez-y une pincée de basilic, de curcuma, de paprika, de cumin et de romarin. Servez, accompagné du mélange poivron vert / asperges.

Idée recette pour le déjeuner

Ingrédients (pour 4 personnes) : 1 cuillère à soupe de jus de citron, 2 cuillères à thé d’origan séché, 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, 1 gousse d’ail écrasée,      4 à 6 escalopes de poulet coupées en dés.

Ustensiles : 8 piques à brochette (en bois ou en métal).

– Mélangez le jus de citron avec de l’origan, l’huile et l’ail dans un petit bocal et agitez bien. Versez le mélange sur le poulet. Couvrez et réservez au réfrigérateur pendant deux heures minimum.     

–  Enfilez les dés de poulet sur les brochettes et faites-les griller à feu moyen pendant 20 minutes en n’oubliant pas de les retourner à mi-cuisson. Servez accompagné d’une salade de brocoli par exemple.

À lire notamment : Le régime préhistorique : Comment l’alimentation des origines peut nous sauver des maladies de civilisation, Thierry Souccar, éditions Indigène, novembre 2006 (20€).